Marseille 2030 : Actions Climat
Écologie populaire - Quartiers laboratoires citoyens
Le projet expérimental "Tables de l'écologie populaire"
La Ville de Marseille et 6 partenaires (Ligue de l’enseignement, MARSEA, LEHV, La Cité des entrepreneurs d’Euro-méditerranée, AtmoSud, AMU) sont soutenus par la Commission européenne pour :
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Aider les habitants dans la mise en place de projets de transition écologique, via les centres sociaux et tables de quartier existantes grâce à la Ligue de l’enseignement. Concrètement, ce sont trois animateurs « table de quartier écologie populaire » qui seront déployés dans trois quartiers de la Ville (Bompard 7e, La Valbarelle 11e et Notre-Dame-Limite 15e). Ces animateurs seront chargés d’aider les habitants dans la réalisation de leurs projets (jardins partagés, lutte contre la précarité énergétique, etc…).
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Aider les habitants dans la revendication d’un soutien des pouvoirs publics sur des enjeux climat (rénovation énergétique de copropriétés dégradées, accès à une offre régulière de transports en commun, priorisation du plan vélo sur les quartiers prioritaires, accès à une alimentation végétale de qualité, etc..).
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Soutenir les entreprises dans leurs projets à travers les réseaux d’entreprises implantés localement : MARSEA, Les Entrepreneurs de l’Huveaune Vallée (LEHV), La Cité des entrepreneurs d’Euro-méditerranée. Chaque réseau s’engage à travailler sur un ou plusieurs enjeux : le déploiement du photovoltaïque côté LEHV, la réduction/valorisation des déchets, la préservation de la ressource en eau et la décarbonation des déplacements pour MARSEA mais aussi la mobilité et la végétalisation pour la Cité des entrepreneurs.
- Mettre en visibilité les projets qui fonctionnent par l’attribution d’un trophée par AtmoSud, garantie scientifique de la qualité des projets sélectionnés.
L’ensemble des partenaires et leurs actions seront suivies et analysées par deux chercheuses d'Aix-Marseille-Université (laboratoire LIEU) pour identifier les pratiques de mobilisation et messages qui, à Marseille, poussent à l’action en faveur du climat. Ces apprentissages seront ensuite partagés avec les partenaires locaux mais aussi les 8 autres villes françaises et 100 villes européennes de la Mission 100 villes neutres en carbone pour amplifier ces pratiques.
Un premier retour d’expérience sera réalisé à l’été 2025 pour une deuxième année d’expérimentation à la rentrée 2025.
Le projet "tables de l'écologie populaire", une action de mobilisation citoyenne menée auprès des habitantes et des habitants de 3 secteurs de la ville.
3 animateurs, basés dans 3 secteurs différents de Marseille, sont présents pour les aider à monter des actions et porter des demandes concrètes afin d'améliorer leur quotidien.
Pour ce faire, des portraits de quartiers ont été réalisés sur la base d'un diagnostic identifiant les principaux enjeux écologiques soulevés par les habitant.es. Découvrez leurs contributions et suivez leurs actions tout au long de l'expérimentation.
Les quartiers Bompard, Les Iles, Le Roucas Blanc, Saint-Victor, Saint Lambert, Endoume, Le Pharo (7ème arrondissement)
34 633 habitant.e.s dont 32% de retraités.
82% des personnes vivent en appartement et 17% en maison.
18% de cadres et professions intellectuelles supérieures. Taux de chômage des 15/64 ans : 9,7%. 85% des actifs de plus de 15 ans travaillent dans leur commune de résidence.
38% de ménages ont au moins un emplacement de stationnement réservé et 67% ont au moins une voiture. Parts des moyens de transports utilisés pour se rendre au travail : 45% en voiture, camion et fourgonnette et 22% en transports en commun.
Les principaux enjeux pour les habitant.es sont :
- La mobilité douce figure parmi les sujets prioritaires selon les habitant.es intérogé.es. Les principales problématiques relèvent de la difficulté de circuler à vélo et du manque d'aménagements facilitant son utilisation (parkings, rack à vélo...). Les habitant.es pointent également l'important déséquilibre dans le partage de l'espace public au profit de la voiture.
- L'accès limité aux espaces verts dans le 7ème arrondissement de la Ville.
Le quartier La Valbarelle (11ème arrondissement)
2 460 habitant.e.s en 2018, dont 39% ont moins de 25 ans.
98,9% des personnes vivent en appartement.
66% sont sans diplôme ou avec un diplôme inférieur au Bac. 16,5% des demandeurs d'emplois ont moins de 25 ans.
64,2% ont au moins une voiture. Parts des moyens de transports utilisés pour se rendre au travail : 54,1% en voiture, camion et fourgonnette et 32,5% en transports en commun.
Les principaux enjeux pour les habitant.es sont :
- L'accès limité aux transports en commun des quartiers situés en périphérie de la ville. Les habitant.es rencontrent d'importantes difficultés pour accéder au centre-ville et vers la rive nord de l'Huveaune. Ces difficultés touchent d'autant plus les personnes les plus vulnérables et les plus précaires.
- Le quartier de la Valbarelle est également touché par la précarité énergétique liée au logement. Celle-ci est définie par la loi du 10 juillet 2010, dite loi Grenelle 2 : « Est en situation de précarité énergétique [...] une personne qui éprouve dans son logement des difficultés particulières à disposer de la fourniture d’énergie nécessaire à la satisfaction de ses besoins élémentaires en raison de l’inadaptation de ses ressources ou de ses conditions d’habitat ». Cet enjeu relève de plusieurs dimensions (sociale, économique, habitat...) et concerne 1 ménage sur 10 en France selon l'Observatoire National de la Précarité Énergétique (ONPE).
Le quartier Notre-Dame-Limite (15ème arrondissement)
7 263 habitant.e.s en 2020 dont 46% ont moins de 25 ans.
43% des ménages sont constitués de 4 personnes ou plus. 50% des ménages ont emménagé depuis 10 ans ou plus.
37,2% des 16-25 ans sont non scolarisés et sans emploi. 16,5% des demandeurs d'emploi ont moins de 25 ans.
71% des habitant.es utilisent la voiture, le camion ou la fourgonnette pour leur trajet domicile-travail.
Les principaux enjeux pour les habitant.es sont :
- Le quartier de Notre-Dame-Limite met en avant l'accès aux transports en commun des quartiers situés en périphérie de la ville comme étant un sujet prioritaire. Des problématiques comme la desserte de bus et l'accès aux personnes à mobilité réduite ont notamment fait l'objet de nombreuses sollicitations de la part des habitant.es.
- L'accès à une alimentation saine et de qualité figure également dans les enjeux prioritaires. Les habitant.es expriment le souhait de disposer d'espaces leurs permettant de mettre en place des jardins partagés en faveur d'une alimentation bio et en circuit court...